Les hospitalisations ont lieu dans le service de chirurgie ambulatoire ou traditionnelle de la clinique Médipôle Garonne.
L’otite chronique est le plus souvent la conséquence des otites à répétition de l’enfance. Ces otites peuvent fragiliser le tympan entraînant une perforation ou une rétraction.
Plus rarement, les rétractions ou « enfoncements » du tympan peuvent détruire les osselets et entraîner la formation de cholestéatomes (amas d’épiderme) qui ont le pouvoir de détruire toutes les structures osseuses de l’oreille: osselets, canal osseux du nerf facial, coque des gros vaisseaux ou encore toit du rocher avec risque d’exposition des méninges (enveloppes du cerveau).
Chez l’enfant, les lésions chroniques de l’oreille sont particulièrement récidivantes du fait du caractère parfois non stabilisé du terrain muqueux (infections répétées, insuffisance de fonctionnement de la trompe d’Eustache). Elles peuvent avoir un retentissement majeur sur les apprentissages et la vie sociale du fait de la baisse de l’audition qu’elles entrainent.
Le bilan comprend au minimum un examen des tympans au microscope binoculaire, une audiométrie tonale (fréquence par fréquence) et vocale (compréhension des mots).
Un scanner puis une IRM pourront être demandés en fonction du type et de l’extension des lésions.
Non, au stade de séquelles stables, le traitement peut comprendre une prise en charge médicales (gouttes, aérosols, cures thermales, rééducation orthophonique,…).
Les indications chirurgicales dépendent du type de lésion mais aussi d’autres paramètres :
Pour les perforations tympaniques, la chirurgie par greffe de tympan se discute généralement en fonction, de l’âge du patient, de la perte auditive, de la stabilité de l’état rhinopharyngé (fréquence des infections en particulier chez l’enfant), de la taille de la perforation et des souhaits du patient (baignade, plongée…).
Une greffe de tympan (tympanoplastie ou myringoplastie) consiste en la reconstitution d’une des couches du tympan (couche de soutien « rigide »). La cicatrisation va permettre l’épidermisation secondaire et la greffe va donc être recouverte de peau. Le tympan retrouve alors son étanchéité et peut à nouveau vibrer pour transmettre les sons vers la chaîne des osselets.
Les poches de rétraction du tympan deviennent chirurgicales en cas de baisse de l’audition, d’écoulements répétés (otorrhée) ou d’impossibilité de contrôler le fond de la rétraction à l’examen du tympan au microscope. Le traitement du cholestéatome est chirurgical et se réalise en 1 ou 2 temps espacé de 12 à 18 mois.
La chirurgie de l’otite chronique a pour but de réparer les séquelles des otites à répétition (aigües ou séreuses) de l’enfance.
La chirurgie de l’otite chronique comprend la chirurgie du tympan, des osselets (marteau, enclume et étrier) et du conduit auditif externe. Elle se déroule sous anesthésie locale ou générale, en ambulatoire ou lors d’une hospitalisation de 24h le plus souvent. Nous utilisons une surveillance par électromyographie du nerf facial pendant l’intervention (monitorage per opératoire).
Plus rarement, le cholestéatome peut être congénital et n’être découvert qu’à l’âge adulte. Il s’agit alors d’épiderme qui est anormalement resté « emprisonné » dans l’oreille moyenne, derrière le tympan, au cours de la vie fœtale de l’enfant.
La lésion ne fait donc pas suite aux otites répétées ou séreuse chronique et est de découverte le plus souvent fortuite lors d’un examen des tympans par le médecin traitant ou l’ORL.
Ces cholestéatomes peuvent en revanche se révéler parfois par des écoulements purulents de l’oreille.
Le traitement est chirurgical et suit les mêmes principes que les autres formes de cholestéatome (après otites).
L’otospongiose est une maladie qui fixe progressivement la chaîne des osselets et en particulier l’étrier.
Elle est familiale dans près de la moitié des cas et touche le plus souvent les femmes.
La maladie évolue souvent lors des périodes de modifications hormonales de la femme (adolescence, grossesse, ménopause). Elle se manifeste par une baisse de l’audition, plus rarement par des acouphènes ou des troubles de l’équilibre.
L’examen du tympan au microscope binoculaire est le plus souvent normal mais retrouve parfois une augmentation de la vascularisation du fond de la caisse du tympan visible au travers du tympan (tâche de Schwartz).
Le bilan auditif retrouve une surdité de transmission (liée à l’atteinte des osselets) ou une surdité mixte (liée à une atteinte associée de l’oreille interne). Le réflexe stapédien, mettant en jeu l’étrier, est typiquement absent ou altéré.
En fonction de l’âge du patient, de ses souhaits et de l’intensité de l’atteinte, le traitement pourra comprendre une simple surveillance, une aide auditive (appareillage) et/ou un intervention chirurgicale.
La chirurgie permet d’enlever l’étrier fixé à l’aide d’un laser et de le remplacer par un osselet en Titane ou en Téflon pour rétablir la mobilité de la chaine des osselets jusqu’à l’oreille interne.
La chirurgie se déroule sous anesthésie locale ou générale, en ambulatoire ou lors d’une hospitalisation de 24h le plus souvent.
Les implants auditifs sont des aides auditives implantables.
Ils peuvent être indiqués pour pallier le vieillissement de l’oreille (presbyacousie) ou en cas d’échec ou encore en complément de la chirurgie de l’otite chronique et de l’otospongiose.
Pour d’autres patients il s’agira de contre-indications (problèmes de peau du conduit auditif en particulier) ou d’échecs des aides auditives conventionnelles (« prothèses ou appareils auditifs »).
Oui, ils diffèrent par leur mode d’action et le type d’implant qui sera proposé dépendra du type et de l’intensité de la surdité et de l’ensemble du bilan (examen clinique, scanner, IRM…)
Les implants d’oreille moyenne permettent d’amplifier le mouvement naturel des osselets,
Les implants osseux (comme le B.A.H.A., le système OTICON, l’implant SOPHONO et SOUNDBRIDGE) assurent une stimulation directe de l’oreille interne par voie osseuse en court-circuitant le tympan et les osselets.
Les implants cochléaires permettent une stimulation électrique directe des neurones du nerf auditif dans les surdités sévères à profondes.
Les implants du tronc cérébral sont connectés aux zones auditives du système nerveux central.
Elle est indiquée dans les échecs des traitements médicamenteux ou lorsque les vertiges sont post-traumatiques comme les fistules périlymphatiques (fuite de liquide de l’oreille interne).
Elle peut comprendre une destruction par injections de médicaments (antibiotiques toxiques pour l’oreille interne) ou mécanique.
La chirurgie de l’obstruction nasale : de la cloison nasale (septoplastie) et des cornets (turbinoplastie)
Les déviations de la cloison nasale (septum nasal) peuvent être d’origine congénitale ou acquises par traumatisme. Elles se manifestent essentiellement par une gêne à la respiration nasale (obstruction nasale), un ronflement et/ou des infections répétées (rhinites ou sinusites aiguës). Il peut s’y associer des maux de tête (front ou autour des yeux).
Les rhinites sont des inflammations chroniques de la muqueuse nasale responsables d’obstruction nasale, d’écoulements antérieurs (mouchage) ou postérieurs (dans « l’arrière-gorge »), d’éternuements, de troubles de l’odorat. Elles peuvent être allergiques ou non allergiques (rhinite vaso-motrice) et se manifestent par une augmentation de volume des cornets inférieurs.
Une déviation de la cloison nasale limite le flux de ventilation des fosses nasales. Une correction cette déviation est indiquée en cas de :
Devant la persistance de l’obstruction nasale due à l’inflammation chronique de la muqueuse des cornets inférieurs malgré un traitement par corticoïdes locaux (spray) et d’antihistaminiques (comprimés).
L’intervention est une TURBINOPLASTIE c’est à dire une réduction du volume des cornets inférieurs en respectant la structure osseuse par cautérisation en utilisant la RADIOFREQUENCE (ondes hautes fréquences diminuant l’œdème et limitant les croûtes post-opératoires) ou le LASER :
Quand peut-on m’opérer ?
Devant une infection ou une inflammation des sinus maxillaire, ethmoïdal, frontal et/ou sphénoïdal ou « pansinusite »: (intéressant l’ensemble des sinus) :
Devant une infection du sinus maxillaire unilatéral en rapport avec une cause dentaire :
L’intervention consiste en l’élargissement des orifices de ventilation et de drainage des sinus de la face en respectant l’anatomie des sinus pour éviter aussi le «syndrome du nez vide » :
La polypose est une forme de sinusite chronique en rapport avec l’existence de polypes localisés au niveau des sinus et des fosses nasales à l’origine d’une obstruction nasale, d’une anosmie (trouble de l’odorat) et d’infections répétées.
Le traitement est toujours médical et parfois chirurgical.
Il se fait après un bilan endoscopique (fibre optique) nasal et sinusien et une imagerie (scanner des sinus sans injection, IRM plus rarement).
Il ne s’agit pas d’un traitement curatif définitif mais la chirurgie est à réaliser devant une obstruction nasale sévère résistante au traitement médical ou de surinfections trop fréquentes.
L’ouverture des sinus ne permet pas de stopper la maladie mais permet un contrôle local et une bonne diffusion du spray de corticoïde qui limitera la croissance des polypes.
Il permet la restitution de la ventilation nasale mais pas forcément de l’odorat.
L’intervention :
La chirurgie esthétique et reconstructrice du nez (rhinoplastie ou rhinoseptoplastie)
Elle permet de modifier l’aspect morphologique du nez. Il peut s’agir d’une demande esthétique pure ou couplée à une demande fonctionnelle (nez bouché).
Les anomalies « extérieures » peuvent intéresser la pointe, le dos et les ailes du nez. Le nez peut être dévié, de manière congénitale ou après une ou plusieurs fractures.
Une analyse préopératoire minutieuse du nez avec photos est réalisée lors de la première consultation. Le patient expose ses souhaits et le chirurgien lui décrit les possibilités et les éventuelles limites de l’intervention.
Le chirurgien ORL, spécialisé en chirurgie esthétique de la face et du cou, prendra en compte non seulement la demande esthétique mais aussi une obstruction nasale associée. Un bilan respiratoire fonctionnel du nez avec une endoscopie des fosses nasales sera systématiquement réalisé. Le chirurgien ORL pourra donc gérer les anomalies internes et externes dans le même temps opératoire.
Un délai de réflexion est toujours laissé au patient avant de décider d’un geste opératoire.
La chirurgie avant implants dentaires appelée « soulevé », greffe » ou « comblement » de sinus ou encore « sinus lift » :
Elle est indiquée dans les cas de perte de hauteur osseuse importante au niveau du maxillaire (dents du haut). Cette « fonte » osseuse empêche une fixation stable et durable des implants. La greffe osseuse s’effectue le plus souvent sous anesthésie locale et en ambulatoire.
Chez l’enfant comme chez l’adulte, les troubles respiratoires obstructifs du sommeil peuvent aller du ronflement « simple », isolé, au syndrome d’apnées du sommeil sévère.
Entre ces stades coexistent des stades intermédiaires dont la gravité est croissante: syndrome de résistance des voies aériennes supérieures, syndrome d’apnées obstructives d’intensité légère et moyenne.
Chez l’adulte, le ronflement n’entraîne pas seulement une gêne sociale mais peut aussi perturber la qualité du sommeil. En effet, comme chez l’enfant, il peut s’accompagner d’une perturbation de l’enchaînement des stades du sommeil et peut donc être source de fatigue et d’une véritable somnolence avec des endormissements incontrôlables.
Au stade de syndrome d’apnées du sommeil, le risque cardio-vasculaire est augmenté (troubles du rythme cardiaque, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).
La somnolence la journée peut poser des problèmes de concentration, une altération du caractère, de la libido, des maux de tête au réveil et provoquer des endormissements la journée, à table, au travail en voiture avec un risque accru d’accident de la route.
Une étude de la sévérité des troubles du sommeil par un examen clinique des voies respiratoires et une étude du sommeil sont indispensables même chez les patients ne pensant être que des ronfleurs « simples ». Leur but est d’évaluer les risques encourus et la prise en charge la plus adaptée.
Une endoscopie du sommeil (sleep endoscopy) peut être proposée pour visualiser le ou les lieux de rétrécissement pendant une anesthésie générale légère « mimant » le sommeil naturel.
En fonction de la sévérité du trouble, du ou des lieux de rétrécissement, de l’existence d’une obésité et des souhaits du patient, le traitement peut comprendre :
La prise en charge globale comprend aussi un bilan cardio-vasculaire et la reprise d’une activité physique régulière et d’une alimentation équilibrée pour réduire un excès de poids éventuel.
Pour les pathologies cervicales, de la thyroïde et des cordes vocales (du cou et de la voix), nous travaillons en étroite collaboration avec des endocrinologues, des phoniatres, des orthophonistes, des cancérologues et des radiothérapeutes (réseau ONCOMIP et réseau de cancérologie thyroïdienne de l’hôpital Larrey).
La chirurgie thyroïdienne a pour but de traiter les goitres, les nodules bénins, et les cancers de la glande thyroïde. Elle se déroule sous anesthésie générale ou sous hypnose, en ambulatoire ou le plus souvent lors d’une hospitalisation de 24-48h.
Nous utilisons une surveillance électromyographique per opératoire des nerfs récurrents (mobilité des cordes vocales).Nous avons aussi à notre disposition les techniques d’hémostase utilisant des énergies nouvelles comme la thermofusion ou Ligasure.
Il s’agit d’un appareil couplé à la sonde d’intubation permettant de détecter une activité anormale des cordes vocales et donc des nerfs récurrents durant l’intervention. Le monitorage des nerfs fait partie des techniques optimisant la sécurité du geste chirurgical.
Risque :
Ces glandes sont au nombre de 4 localisées de part et d’autre de la glande thyroïdienne.
Devant une hypertrophie dite ADENOME d’une des 4 glandes responsables du métabolisme du calcium.
Devant un dysfonctionnement des glandes dit HYPERPLASIE.
Risques :
La chirurgie cervicale a pour but de traiter les ganglions (adénopathies), les tumeurs bénignes (kystes, fistules, malformations) et les tumeurs malignes du cou. Elle se déroule sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation de 24-48h.
La parotide est une glande salivaire située en avant et en dessous de l’oreille. Elle peut être le siège de tumeurs, bénignes ou malignes, seule une analyse anatomopathologique en permet le diagnostic.
La glande sous maxillaire est une glande salivaire située sous le rebord de la mandibule. Elle peut être également le siège de tumeur ou de lithiases salivaires (=calculs) responsable d’épisode de colique et d’infection de la glande.
La chirurgie des glandes salivaires a pour but de traiter les nodules, les hypertrophies, les lithiases (calculs) et les tumeurs bénignes ou malignes des différentes glandes salivaires (parotide, sous-maxillaires, sublinguales et glandes salivaires accessoires).
Elle se déroule sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation de 24-48h le plus souvent. Nous utilisons une surveillance électromyographique per opératoire du nerf facial (responsable de la mobilité des muscles de la face).
Il s’agit d’un appareil permettant de détecter une activité anormale des muscles de la face et donc du nerf facial durant l’intervention. Le monitorage des nerfs fait partie des techniques optimisant la sécurité du geste chirurgical.
Les kystes et les fistules sont des malformations expliquées par la persistance d’une disposition anatomique, normalement transitoire au cours de la formation de l’embryon.
L’exérèse doit être réalisée car ces malformations n’ont aucune tendance à la disparition spontanée et exposent aux risques d’infection à répétition, de fistulisation secondaire, voire même de cancérisation.
La découverte est faite souvent chez le jeune enfant.
Devant un ganglion augmenté de taille et persistant, l’exérèse doit être réalisée afin d’avoir une analyse anatomopathologique.
Les risques :
Elle permet de visualiser sous anesthésie générale l’ensemble des voies aériennes et digestives hautes : cavité buccale, pharynx, larynx, œsophage et trachée, à la recherche de lésions muqueuses :
Elle a pour but :
Elle se déroule sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation ambulatoire ou de 24h.
La chirurgie des cordes vocales est réalisée par microchirurgie +/- assistée au laser.
Elle peut être suivie d’une rééducation orthophonique.
Devant une dysfonction de la voix après échec de la rééducation orthophonique.
Devant une lésion sur la corde vocale de type nodule, cicatrice, œdème ou polype à but diagnostique par analyse anatomopathologique.
BUT : rendre à la corde vocale une anatomie la plus proche possible de l’anatomie normale pour que les conditions physiologiques d’une vibration normale des cordes vocales soient remplies.
On réalise une endoscopie du pharynx et du larynx devant une suspicion de lésion cancéreuse lors de l’examen clinique. Des biopsies sont réalisées afin d’avoir une analyse anatomopathologique.
Une lésion cutanée du visage peut être un cancer de la peau.
Devant un naevus qui se modifie, une croûte qui ne cicatrice pas, ou une lésion qui augmente de taille, il faut réaliser une exérèse cutanée de la lésion et réaliser une analyse de la lésion.